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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. L'OIM est présente en Suisse depuis 1994.
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable. L'aide au retour constitue l'une des thématiques d'activités principales de l'OIM Berne.
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Trimestre le plus meurtrier pour les migrants en Méditerranée centrale depuis 2017
Genève/Berlin – Le projet « Migrants disparus » de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé 441 décès de migrants en Méditerranée centrale au cours du premier trimestre 2023, soit le nombre le plus élevé enregistré depuis 2017.
L'augmentation du nombre de décès lors de la traversée maritime la plus dangereuse au monde intervient alors que certaines informations font état de retards dans les interventions de sauvetage menées par les États et d'entraves aux opérations des navires de recherche et de sauvetage des ONG en Méditerranée centrale.
« La crise humanitaire persistante en Méditerranée centrale est intolérable », a déclaré le Directeur général de l'OIM, António Vitorino. « Avec plus de 20 000 décès recensés sur cette route depuis 2014, je crains que ces décès n'aient été normalisés. Les États doivent réagir. Les retards et les lacunes dans les opérations de recherche et de sauvetage menées par les États coûtent des vies humaines ».
Les retards dans les opérations de sauvetage menées par les États sur la route de la Méditerranée centrale étaient un facteur dans au moins six incidents cette année qui ont entraîné la mort d'au moins 127 personnes. L'absence totale d’intervention à un septième cas a coûté la vie à au moins 73 migrants.
Récemment, les efforts de recherche et de sauvetage menés par les ONG ont été considérablement réduits.
Le 25 mars, les garde-côtes libyens ont tiré des coups de feu en l'air alors que le navire humanitaire, l’Ocean Viking, répondait au signalement d'un bateau pneumatique en détresse. Par ailleurs, le dimanche 26 mars, un autre navire, le Louise Michel, a été arrêté en Italie après avoir sauvé 180 personnes en mer, faisant écho à un cas précédent dans lequel le Geo Barents avait été arrêté en février puis libéré.
Au cours du week-end de Pâques, 3 000 migrants ont rejoint l'Italie, portant à 31 192 le nombre total d'arrivées depuis le début de l'année.
Un navire transportant environ 800 personnes à son bord a été secouru mardi 11 avril, à plus de 200 kilomètres au sud-est de la Sicile, par les garde-côtes italiens avec l'aide d'un navire commercial. Un autre navire transportant environ 400 migrants aurait dérivé entre l'Italie et Malte pendant deux jours avant d'être rejoint par les garde-côtes italiens. Tous les migrants de ces navires n'ont toujours pas été mis en sécurité ni débarqués en Italie.
« Sauver des vies en mer est une obligation légale pour les États », a déclaré M. Vitorino. « Les États doivent mener une coopération proactive dans les efforts de recherche et de sauvetage. Guidés par l'esprit de partage des responsabilités et de solidarité, nous appelons les États à œuvrer ensemble et à s'efforcer de réduire les pertes humaines le long des routes migratoires ».
Les 441 décès recensés au cours des trois premiers mois de l'année sont probablement en deçà du nombre réel de décès en Méditerranée centrale. Le projet « Migrants disparus » enquête également sur plusieurs rapports de naufrages invisibles, c'est-à-dire des cas où des bateaux sont portés disparus et pour lesquels il n'y a aucune trace de survivants, de corps ou d'opérations de recherche et de sauvetage en cours.
Le sort de plus de 300 personnes à bord de ces navires reste incertain.
La situation préoccupante en Méditerranée centrale renforce la nécessité de mettre en place des opérations de recherche et de sauvetage et de débarquement spécifiques et prévisibles, menées par les États, qui mettraient fin à la réponse ad hoc qui caractérise les opérations depuis la fin de l'opération Mare Nostrum en 2014. Les efforts des États pour sauver des vies doivent inclure l’appui aux acteurs des ONG pour fournir une assistance vitale, et mettre fin à la criminalisation, à l'obstruction et à la dissuasion des efforts de ceux qui fournissent une telle assistance. Tous les navires maritimes, y compris les navires commerciaux, ont l'obligation légale de porter secours aux bateaux en détresse.
L'OIM appelle également à de nouvelles actions concertées pour démanteler les réseaux criminels de trafic illicite et poursuivre les responsables qui profitent du désespoir des migrants et des réfugiés en facilitant de dangereux périples.
Le projet « Migrants disparus » est une initiative phare du Centre mondial d'analyse des données sur la migration (CMADM) au sein de l'Institut mondial des données de l'OIM à Berlin. Les dernières données du projet « Migrants disparus » sur la Méditerranée sont disponibles sur la page https://missingmigrants.iom.int/fr/region/mediterranee.
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Pour plus d'informations, veuillez contacter :
Jorge Galindo, OIM CMADM, +49 1601 791 536, jgalindo@iom.int
Julia Black, Projet « Migrants disparus » de l'OIM, +49 15903447446, jblack@iom.int
Safa Msehli, OIM Genève, +41 79 403 5526, smsehli@iom.int