Genève - De nouvelles données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) indiquent que les films peuvent favoriser l'empathie pour les migrants, créer une meilleure compréhension de leur situation et rassembler diverses communautés. Dans un contexte de diffusion d’informations erronées sur la migration, provoquée par la pandémie de COVID-19, une première évaluation du Festival mondial du film sur la migration (GMFF) de l'OIM fait état de résultats prometteurs.

L'OIM est en première ligne de la lutte contre la xénophobie et de la promotion de discours équilibrés sur la migration, grâce à son action de sensibilisation et à son empreinte opérationnelle mondiale qui s'étend sur plusieurs décennies. Pourtant, avec la montée de la pandémie de COVID-19, les migrants sont devenus des boucs émissaires plus exposés au risque de stigmatisation. Il est donc urgent d'explorer de nouveaux moyens de combattre cette réaction hostile, tout en développant de nouveaux canaux pour promouvoir des discours plus positifs. 

Dans le cadre de l'initiative mondiale conjointe de l'OIM sur la diversité, l'inclusion et la cohésion sociale (DISC), et en collaboration avec le Centre mondial d'analyse des données sur la migration (CMADM), une étude pilote est menée pour évaluer la manière dont les films et les projections publiques de films influencent la perception du public à l'égard des migrants et sa compréhension de la migration. Basée sur les données recueillies auprès de 4 000 personnes interrogées dans plus de 40 pays, l'étude montre que la participation à un événement pendant le Festival mondial du film sur la migration de l'OIM influence de manière positive la perception des migrants.

Alors que le public, majoritairement jeune, très instruit et urbain, était déjà favorable aux migrants avant l'événement, les opinions positives sur la migration ont augmenté davantage - d’environ 11 pour cent selon les enquêtes menées auprès du public - après avoir vu les films. Les données révèlent certaines tendances - par exemple, que les changements positifs semblent être plus prononcés pour les femmes, les non-migrants et ceux qui ne connaissent pas de migrant personnellement - lorsque les histoires des migrants sont mises en scène à l’écran.

Un effet similaire a été remarqué sur les attitudes à l'égard de la diversité. Concernant l’attitude générale, 58 pour cent des participants interrogés, hommes et femmes, ont déclaré que les immigrants enrichissent la société ; 50 pour cent ont déclaré que les migrants sont dignes de confiance. Les résultats de l'enquête suggèrent en outre que les migrants interrogés et ceux qui connaissent personnellement des migrants sont plus susceptibles d'être d'accord avec l'affirmation selon laquelle les migrants enrichissent la vie culturelle du pays.

Compte tenu des réactions extrêmement positives à l'égard du GMFF, l'étude pilote suggère que le GMFF est un outil de sensibilisation puissant pour attirer l'attention sur les questions sociales, lutter contre les informations erronées et créer une plateforme pour une interaction significative. En bref, cette étude pilote indique que les films ont l'immense potentiel d'influencer les perceptions et les attitudes envers les migrants et pourraient donc être adaptés à la lutte contre les discours de haine et la xénophobie liés à la COVID-19. 

L'OIM reconnaît que les outils culturels tels que les films sont essentiels pour informer, divertir et susciter des débats et des discours sains concernant diverses questions sociales, telles que la migration. Un exemple pionnier est le Festival mondial du film sur la migration de l'OIM qui, depuis quatre ans, sert de plateforme pour présenter des films et des documentaires qui capturent les promesses et les défis de la migration, ainsi que les contributions uniques qu’apportent les migrants à leurs communautés d'accueil.

Pour en savoir plus sur le GMFF, rendez-vous sur https://www.iom.int/global-migration-film-festival 

Pour plus d'informations, veuillez contacter Leonard Doyle, OIM Genève, tél. : +41 79 285 7123, email : Ldoyle@iom.int