Genève - Aujourd'hui (07/07), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) publie les points clés de ses programmes de retour et de réintégration, notamment les tendances, les chiffres ainsi que les initiatives et les efforts importants que l'OIM a déployés pour aider et réintégrer les migrants retournant volontairement dans leur pays d'origine en 2019.

L'année dernière, l'OIM a aidé au retour volontaire de 64 958 migrants. Bien que ce nombre soit légèrement supérieur à celui de 2018, il montre une diminution constante des retours volontaires en provenance de l'Espace économique européen (EEE) et de la Suisse qui a commencé les années précédentes.

Les chiffres montrent une augmentation de l’aide au retour volontaire en provenance de régions situées en dehors de l'EEE et de la Suisse, en particulier l’Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale. Pour la première fois depuis le lancement des programmes d’aide au retour volontaire et à la réintégration (ARVR), l'Allemagne n'est plus le principal pays d'accueil. En 2019, elle a été dépassée par le Niger. 

Le rapport présente également les chiffres du retour humanitaire volontaire (VHR). Le VHR, qui est basé sur l'approche ARVR, est fourni aux migrants dans des contextes humanitaires, dans des pays tels que la Libye et le Yémen, où, en 2019, plus de 15 000 migrants ont bénéficié d'une aide au VHR. Le VHR est une mesure qui permet de sauver la vie des migrants bloqués ou détenus.

Afin de mieux refléter le travail de l'Organisation dans le domaine de la réintégration durable, la publication de cette année met davantage l'accent sur l'aide à la réintégration, y compris pour les migrants dont le retour a été organisé par des parties prenantes autres que l'OIM. Guidés par l'approche intégrée de l'OIM en matière de réintégration - qui a été mise en œuvre en 2019 avec le lancement du Manuel de réintégration - les bureaux de pays de l'OIM dans le monde entier ont encouragé la réintégration durable des migrants par le biais de conseils en matière de réintégration ainsi que d'une aide économique, sociale et psychosociale sur les plans individuel, communautaire et structurel. En 2019, 112 bureaux de pays de l'OIM dans les pays d'accueil ou de transit ainsi que dans les pays d'origine ont fourni 126 442 services liés à l'aide à la réintégration.

« Cette publication réaffirme que l'année 2019 a été marquée par une série de nouvelles initiatives dans le domaine du retour et de la réintégration, ce qui montre qu'elle reste un sujet clé dans l'agenda politique national et international », a déclaré Yitna Getachew, chef de la Division de la protection et de l'aide aux migrants de l'OIM.

« C'est un outil formidable qui met en évidence non seulement les tendances mondiales en termes d'aide au retour volontaire et à la réintégration fournie par l'OIM, mais aussi les initiatives clés que l'Organisation met en œuvre pour promouvoir un retour sûr et digne, ainsi qu'une réintégration durable. »

Sur les près de 65 000 migrants aidés en 2019, 44,6 pour cent des bénéficiaires de l'ARVR sont retournés dans la même région. Les migrants aidés à retourner chez eux à l’intérieur de l’Afrique de l'Ouest et de l’Afrique centrale représentaient à eux seuls 64,4 pour cent de ces flux, principalement en raison de l'augmentation de l’aide au retour volontaire en provenance du Niger.

Les autres pays qui aident un grand nombre de personnes à rentrer chez elles sont présentés dans le graphique ci-dessous. 

Parmi les personnes aidées à retourner volontairement dans leur pays d'origine, les Éthiopiens constituaient la population la plus importante en 2019, avec 6 098 migrants de retour, suivis des Maliens (5 576) et des Guinéens (4 458).

Le rapport intitulé « 2019 Return and Reintegration Key Highlights » est disponible ici dans son intégralité.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Noëlle Darbellay, OIM Genève, Tél : +41 22 717 9562, Email: ndarbellay@iom.int